Elegance et vetements noirs.

Les chaussettes noires Après une longue réflexion à la suite de la controverse créée par son précèdent article, F.Mc Kenzie revient pour le plaisir de ses lecteurs sur le port du noir chez l’homme.

Chers lecteurs. A la suite d’une longue conversation menée tambour battant avec un élégant parisien dans une  cave germanopratine enfumée, j’ai décidé de poursuivre mon travail d’exploration de la face sombre de votre garde-robe. Mon précédent article déconseillant formellement l’utilisation du noir dans les vestiaires masculins ayant en effet choqué en haut lieu, il m’a fallu écouter les arguments de mon contradicteur. Pour faire simple, ceux-ci se résumaient dans les affirmations suivantes (j’ai pu en oublier, il était 3 heures du matin) :

- Le noir n’est pas le signe d’une facilité stylistique provoquée par un manque d’imagination, mais est au contraire la couleur la plus difficile à porter.

- Porter du noir demande donc un sacré talent, et une élégance certaine.

- Le noir peut être très beau, à condition d’aller bien soi-même, pour ne pas le porter comme un deuil permanent.

De fait, il m’est difficile de contredire ces arguments. Il est vrai que le noir peut être superbe, à l’inverse de tout ce que j’ai pu écrire précédemment. Il peut être élégant. Gracieux. Il peut affiner, sublimer, magnifier, souligner, préciser, contraster et même définir. Soit. Mais est-ce une raison pour me renier ? Certainement pas ! Car si le noir peut être magnifique, cette possibilité ne vaut pas certitude. Le porter de façon correcte demande un grand sens du style, ce qui n’est pas forcément donné à tout le monde. Aucune raison donc de recommander son port, surtout pour une tenue classique comme le costume.

Il y aura toujours des gens capables de porter des rayures avec des carreaux, du rouge avec du jaune, et des pois avec des motifs. Faudrait-il pour autant recommander ces associations hasardeuses à l’ensemble des hommes ? Le propre de certains, nés avec un sens inné du chic, est de pouvoir tout tenter, et tout réussir, en laissant l’intégralité de leurs amis se demander comment donc cette cravate mickey peut-elle rendre aussi bien sur leur chemise, et aussi mal sur celle de leur vieil oncle Jean-François. Quoique beaucoup plus sobre, le noir procède de la même logique : affreux sur beaucoup, superbe pour certains. Autant donc ne pas s’y aventurer les yeux fermés, et continuer à lui préférer des bleus sombres pour les pièces principales. Pour le reste, la mode est un immense terrain de jeu…Mais ce n'est pas notre propos, et Monsieur London continuera à donner de simples conseils d'élégance.

F.McKenzie

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